Chère Madame,

J'ai eu le bonheur d'assister à votre spectacle au Château du Puy grâce à un prospectus receuilli dans la libairie "Le Manuscrit" de Châteauroux.

Je vous félicite chaleureusement pour l'énorme travail d'organisation que représente votre spectacle mais aussi pour tous les efforts de préparation et de remise en ordre qui précèdent et suivent ce specatcle.

On en prend conscience que si on a soi-même consacré de nombreuses heures à la fabrication de costumes et au jeu dramatique, ce qui est mon cas : j'ai dirigé pendant 34 ans une école française à Madrid et une des activités culturelles qui me tenait le plus à coeur était le théatre.

J' ai aimé le choix des fables et des contes et la version gracieuse des décoiffages, les pièces musicales accompagnatrices, exquises ; votre voix que vous ne forcez jamais obligeant ainsi les enfants à faire l'effort d'écouter, alors que notre monde brutal et frivole, personne n'écoute plus,

tout n'est que bruit et sons discordants : la langue francaise parlée en France est actuellemt une langue en haillon

Première des nombreuses causes du désastre de la francophonie à l'étranger et m'a consolé de l'utilisation que vous faites de cette langue mutilée, qui cesse de l'être lorsque vous choisissez avec justesse mots et intonations; les remarques ironiques ou légèrement grinçantes qui reflètent avec exactitude l'état de notre société et l'inculture dans la quelle les multinationales plongent volontairement enfants et adolescents,

les costumes, simples à mettre et enlever et dont les couleurs chatoyantes émerveillent, mais aussi les costumes disposés ça et là et qui à eux seuls constituent le décor des fables et des contes; la possibilité qu'ont les adultes de rependre contact avec les souvenirs heureux de l'enfance en se costumant; la reconstitution des histoires dans des pièces separées qui sont exactement celles que l'on imagine lorqu'on feuillette lentement les livres d'images;le goûter qui nous attend au sortir du rêve éveillé et nous permet de ne pas reprendre contact trop brusquement avec la vie réelle ...qui nous guette et nous menace à la sortie du bois.

Enfin, chère Madame, merci surtout pour la fascination que vous savez nous faire partager dès les premiers mots : fascination pour l'art.

Je n'oublierai jamais ce Dimanche. Pour vous et votre équipe mes meilleurs pensées.
Mélanie Lafonteyn Psychopédagogue et Professeur de littérature et de langues


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